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Elle a été construite de 1757 à 1761.
Des hommes d’autrefois, maçons ou bâtisseurs bénévoles, ont mis leur âme dans les pierres. On connaît le nom de l’architecte, Colombot et du constructeur, Pillot ; des autres on ignore tout. mais les pierres nous parlent de fierté, de courage et de foi.
En cette deuxième moitié du XVIII ème siècle, on bâtissait beaucoup en Franche Comté : des fermes, des églises, des monuments ; L’architecte Colombot a fait les plans de soixante églises (dont celle de Belleherbe).
 
Les pierres du clocher sont agencées avec beaucoup de soin. On s’étonne parfois du porche couvert et de ses colonnes de fonte : il a été ajouté à la fin du XIX ième siècle. Certains pensent qu’il n’est pas en harmonie avec l’ensemble de l’édifice tandis que d’autres le louent pour son charme rétro et son originalité.
Les cloches ont une voix puissante et harmonieuse ; L’une date de 1809 ; l’autre (la petite) mérite une mention spéciale : elle a été baptisée en 1824 ; sa marraine s’appelait Marie-Anne Dessirier, épouse Delelée ; or Marie-Anne Delelée a signé, en qualité de témoin, l’acte de naissance de Victor-Hugo à Besançon.
 
Quand on entre dans l’église bien vite le regard est attiré par le chœur et ses ors. Les colonnes du retable sont hautes, fortes sans être lourdes. Au-dessus d’elles, une gloire enveloppe un triangle, symbole de la trinité.
Tout dans l’ornementation du maître autel, est fait pour suggérer, affirmer, proclamer la majesté de Dieu avec le tableau qui représente saint Valère patron de la paroisse. On devine la même volonté de faire grand, quand on regarde les quatre très hauts chandeliers de cuivre, armoirés et datés de 1778.
 
Un bel arbre change chaque année et pourtant il reste lui-même. De même une église doit vivre avec les siècles qu’elle traverse : il faut des nouveautés qui s’accordent avec le passé. Il est donc toujours difficile de restaurer une église et surtout de bien choisir les teintes dominantes. La restauration de l’église en 1951 avait surpris ; en 1980 les artistes, Claude François et Pierre Labarre, ont voulu se rapprocher des couleurs originelles.
Le chemin de Croix (1952) est l’œuvre de M.Olin. Il est fait de cinq panneaux peints sur toile et chaque panneau contient trois stations.
(extraits de l’EGLISE DE NANCRAY dans le Doubs avec des textes de Pierre MAIRE et René TATU)